Collines Kékéko
Élévation: 478 m (1568 ft)
Localisation: N 48°11.0' W 79°14.0'
Bienvenue dans les Kékéko *désignation dérivée du terme algonquin "Kêkêk" qui signifie épervier.
Aussi Kekeko dont l'origine est d'Indonésie: Le kekeko ressemble à un perroquet, mais avec un bec plus petit. Il adore fouiller partout, écouter les étrangers et les aider en leur révélant les secrets de la forêt, s'ils ont de bonnes intentions.
Pratique : En plein hiver sur une piste non ouverte, recalculez en cours de promenade votre temps total de parcours en sachant qu'en
revenant sur vos traces vous mettrez 2 à 3 fois moins de temps qu'à l'aller.
Signalisation : des pancartes aux extrémités des sentiers ou au niveau des intersections indiquent l'entrée
des sentiers, du ruban orange, bleu, vert ou rouge vous indique le chemin à suivre.
Avant de partir en randonnée, surtout si vous partez seul(e), prévenez quelqu'un de votre départ et votre parcours,
redoublez de prudence (surtout en hiver) et n'oubliez pas que vous êtes sous votre totale et entière responsabilité.
Kékékologie: avoir la classe en matière de randonnées, c'est laisser aux autres l'illusion qu'ils sont
les premiers ! En randonnée, on ne laisse derrière soi que l'empreinte de ses pas !
Naturellement comme il n'y a aucun service de ramassage des poubelles, les personnes qui s'occupent de ramasser les déchets sont des bénévoles, alors merci de ramasser vos déchets.
Laissez la nature tel que vous la rencontrez.
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Un milieu exceptionnel pour les plantes et les champignons
La collecte de plantes et de fleurs est vivement déconseillée en l'absence de tout expert en botanique pouvant différencier les espèces menacées ou dangereuses. En randonnées, on observe les plantes, on sent l'odeur des fleurs sans les cueillir, pour que le plaisir dure.
Le massif des Kékéko couvre environ 32,2 km2 et offre aux promeneurs, raquetteurs et autres amants de la nature qui le fréquente, la quiétude et la beauté intimiste de la forêt.
Ce territoire a toujours été épargné par les entreprises forestières et minières, ainsi que par le développement urbain, de sorte qu'il bénéficie encore d'un couvert forestier pratiquement vierge, à l'exception d'une percée supplémentaire, permettant depuis peu le passage des motoneiges l'hiver et d'autres véhicules motorisés, l'été.
Compte tenu de la valeur écologique du site il est essentiel d'enchâsser le territoire des Collines Kékéko, incluant les barrières naturelles et les zones d'intérêt environnemental, dans un statut lui assurant une protection contre tout développement inconsidéré.
C'est d'ailleurs ce qu'envisage la Municipalité régionale de comté de Rouyn-Noranda, qui a annoncé son intention de préserver le site et de reconsidérer les limites du territoire.
Les collines Kékéko sont un lieu de prédilection pour l’observation de plantes exceptionnelles et un site très intéressant pour la cueillette de champignons comestibles et médicinaux.
Lors de la dernière glaciation (nommée glaciation du Wisconsin) qui a recouvert une grande partie de l’Amérique du Nord, les collines Kékéko ont été rabotées et recouvertes par environ trois km de glace.
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Une nature à observer
Dans les collines Kékéko, on trouve quelques colonies imposantes d’herbe à puce de l’Est (Toxicodendron radicans) le long du sentier des Falaises, dans des talus d’éboulis. Même si l’espèce peut être dangereuse pour les humains, les chiens y circulent car ils ne sont pas allergiques à l’huile volatile (urushiol). Parmi ces blocs de roche, on peut également retrouver le vinaigrier (Rhus tiphina).
À d’autres endroits, on retrouve encore des bouleaux jaunes (Betula alleghaniensis), appelés aussi merisiers, normalement associés aux érablières laurentiennes beaucoup plus au sud. Dans le sentier du Ruisseau, une autre plante exceptionnelle s’y trouve : l’hépatique d’Amérique (Anemone americana). Le long de ce sentier, tout comme celui qui va vers le lac Despérier, on y trouve un arbuste, le cornouiller à feuilles alternes (Cornus alternifolia) aux fruits bleus portés sur des pédoncules rouges. En longeant le sentier qui monte au lac Despérier, on peut voir la clématite verticillée (Clematis occidentalis).
Une petite plante mérite également une grande attention : le pain-de-perdrix (Michella repens), à fleurs blanches et aux pétales barbus. C’est le seul endroit en forêt boréale où cette plante a été trouvée.
Les collines Kékéko permettent la cueillette de champignons comestibles, à des périodes appropriées. En juin, ce sont les pleurotes du peuplier. En août, ce sont les chanterelles communes et plusieurs espèces de bolets; également les pieds-de-mouton, les chanterelles à flocons, les lactaires couleur de suie, les lactaires saumon et bien d’autres.
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Roger Larivière, biologiste
Auteur de :
- Champignons comestibles de la forêt boréale, ABC de l’édition, 2013
- Plantes sauvages de la forêt boréale, l’ABC de l’édition, 2014
- Oiseaux et plantes de la forêt boréale, l’ABC de l’édition, 2015; guide terrain réalisé en collaboration avec la Société du loisir ornithologique de l’Abitibi (SLOA).
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