L'époque des clubs privés
En Abitibi la forêt cache les arbres, la distance estompe les détails, l'espace gomme les beautés discrètes, or c'est dans le détail d'une golée plantée de bouleaux, dans le drapé d'une cascade de glace cachée dans un bois de cyprès, dans le cours d'un ruisseau anonyme se coulant entre les roches ou se reposant sous un lit de feuilles mortes que réside une grande partie de l'attrait de l'Abitibi.
Paradoxalement pour un pays vaste c'est à pied qu'on peut le mieux le découvrir, car seule la marche permet d'appréhender la beauté intimiste de la forêt.
À 10 minutes en auto de Rouyn-Noranda, les collines Kekeko se sont révélées être à la hauteur de leur réputation. Tout le monde les connaît de nom, un grand nombre de personnes y a fait de brèves incursions, mais mis à part quelques chasseurs, prospecteur, randonneurs et trappeurs elles restaient « terra incognita » pour la majorité des gens.
Le site le plus connu est sans contredit le lac Despérier. On emprunte le petit chemin Kékéko pour le rejoindre après un peu de jus de jambe, on arrive à l'abri au toit rouge (photo#1).
Saviez-vous que ce site permettait jadis la pêche à la truite aux membres du club de chasse et pêche de Rouyn-Noranda, un camp privé (photo #2) a déjà été installé au abord du lac, sur l'ancien site de l'abri érigé aujourd'hui à cet endroit. Le clug gérait l'ensemensement et la pêche sur le lac Despérier.
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